Carnet

Le Capc fête ses 50 ans avec l’artiste Kapwani Kiwanga.

50 années dédiées à la création contemporaine

Fondé en 1973, le Capc – Centre d’arts plastiques contemporains, lieu d’expérimentation autour de l’art, fête cette année ses 50 ans. « Toujours en quête de pratiques artistiques novatrices en prise avec les enjeux de leur époque, le Capc déploie depuis cinq décennies une activité dense et ininterrompue d’expositions, performances et actions de médiation auprès des bordelais et bordelaises, et d’un public national et international » peut-on lire sur le site du musée.

Des événements sont organisés tout au long de l’année pour revenir sur ce demi-siècle et projeter le musée vers l’avenir. Une exposition d’envergure vient d’ailleurs de démarrer dans la nef de l’institution et c’est l’artiste canadienne installée à Paris, Kapwani Kiwanga, qui a été choisie. Sa manière de mettre en lumière des histoires, son travail sur les formes, les ouvertures et les asymétries ont été une évidence pour le Capc.

La nef comme point de départ

L’architecture du bâtiment a été une véritable source d’inspiration pour l’artiste qui a su épouser la structure et créer, d’une certaine manière, une extension de l’architecture. En effet, des rideaux de cordes indigo issues de la corderie française viennent donner vie aux grandes arches de l’Entrepôt Laîné tout en mettant en valeur un savoir-faire artisanal datant de plusieurs siècles.

Au total, 53 kilomètres de corde ont été nécessaires pour créer l’installation. Deux systèmes différents permettent de les maintenir : des armatures en bois ou des structures en métal. Le tout conduit le public, via un jeu de lumière, dans un univers onirique autour de l’histoire de Bordeaux et du commerce fluvial bordelais.

Retenue d’eau ?

Comme un fleuve qui traverse la ville, les rideaux habillent la nef. Les cordes sont mêlées à différents matériaux, sélectionnés aussi bien pour leur esthétique que pour leur symbolique, et ce afin de raconter la richesse de l’histoire de la ville de Bordeaux et de son fleuve. Kapwani Kiwanga a su jouer avec l’eau, la transparence, l’opacité et les sons. Les différents diamètres des cordes apportent des vibrations étonnantes et une nouvelle captation du son à cette nef historique du XIXème siècle. Cette exposition permet également de mettre en lumière le savoir-faire des équipes du Capc, producteur de l’exposition, qui ont réalisé une formidable mise en scène technique. Une installation grandiose pour célébrer un demi-siècle de création.